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Présentation

  • : Maurice MONTET
  • : Site officiel du peintre Maurice MONTET. Pour découvrir ou redécouvrir l'oeuvre de ce peintre français (1905-1997) originaire du Rhône, s'inscrivant dans la lignée du courant impressionniste.
  • Contact

Quelques mots...

 

Maurice Montet, présent sur le net depuis le 21 août 2006, aurait-il un jour imaginé se retrouver, lui et son oeuvre sur le net ? Depuis sa création l'association Maurice Montet s'emploie à faire recenser, connaître et valoriser l'oeuvre considérable de l'artiste. A ce jour plus de 5 700 oeuvres picturales sont recensées ! Et le travail de recherche se poursuit ! 

 

L'exposition Maurice Montet organisée du 23 septembre au 23 octobre 2017 à Riorges aura permis d'exposer près de 150 tableaux en attirant plus de 2400 visiteurs.

 

Profitez de l'exposition thématique consacrée à Maurice Montet et Paris à travers 39 oeuvres inédites à découvrir. Ne ratez pas la rubrique "témoignages"  qui compte 17 contributions pour découvrir plus finement qui était "le maître de Thizy" (expression d'Armand LANOUX). Et si vous voulez apporter votre témoignage... n'hésitez pas et faites nous le savoir en insérant un commentaire sur le site.  Vous serez ensuite pris en charge.

 

Si vous possédez des oeuvres non répertoriées de Maurice Montet, faites vous connaître en contactant l'association afin qu'elles puissent être recensées. 

 

La structure du site étant interactive, livrez-nous votre ressenti en cliquant dans "ajouter un commentaire" (voir en bas de chaque article) !

Merci d'avance de votre précieuse collaboration !

 

A bientôt... et bonne visite ! :)

 

Bien cordialement,

 

Stéphane MONTET

 

IMG 5540 

Bon à savoir !

NOUVEAU !!! NOUVEAU !!! NOUVEAU !!! NOUVEAU !!!

 

 

EXPOSITION TEMPORAIRE :

Depuis le 8 janvier 2022, après les autoportraits de Maurice Montet, le cirque, la Nature, le voyage, la fête, les cafés, les portraits et la nuit, "le coup de crayon de Maurice Montet" et "le cirque en fête", nous avons le plaisir de vous présenter une nouvelle exposition temporaire sur le thème de Maurice Montet et Paris, à travers 39 oeuvres. Régalez vous !

 

TELEPHONE MOBILE :

Votre blog en version mobile ! Vous pouvez consulter votre blog depuis votre mobile ! Votre blog est optimisé et compatible avec tous les téléphones du marché. Vous pouvez consulter votre blog directement à l'adresse suivante :

http://mauricemontet.over-blog.com/m/

 

VIDEO :

Je vous recommande les deux vidéos de Maurice Gay & d'Ilone qui ont brillamment couvert la superbe exposition de Riorges en 2017 - nous les en remercions chaleureusement :

- vidéo n° 1 

- vidéo n° 2

 

17 décembre 2007 1 17 /12 /décembre /2007 17:11

Témoignage de René Montet montrant toute l'importance de ce que son père a transmis à la postérité et le feu intemporel qu’il entretient chez tous ceux et celles qui n’ont de cesse d’admirer son œuvre. L’ami auquel il fait allusion est Ernest THYVOLET.


J’ai fréquenté quelques années une salle de gymnastique en compagnie d’un officier de police à la retraite prénommé Ernest. habitant  La Croix Rousse à LYON. Je l’avais informé  des recherches que je menais pour l’inventaire de l’œuvre Artistique du peintre Maurice MONTET.

Quelques mois plus tard Ernest me téléphone :

- MONTET, tu fais toujours des photos de tableaux ? Un « montet » est à vendre –Rue des Remparts d’Ainay. Il est petit mais joli !.

- Merci Ernest j’y cours ».

C’était une merveilleuse petite huile peinte au couteau sur panneau de chêne et représentant l’intérieur de la chapelle St Georges du XI°siècle sise à THIZY. Sujet, support, facture, signature me laissaient penser qu’elle avait été peinte entre 1930 et 1935.

Coïncidence il s’agissait de cette chapelle dans laquelle mon père, pendant 10 ans, avait passé ses samedi et dimanche à fouiller et remettre en état. Dix ans au cours desquels je l’avais fidèlement  accompagné.

Merveilleux rendez-vous accordé par mon père au-delà du temps…….

Je me suis bien évidemment rendu acquéreur de cette petite merveille.

Une petite année s’est passée quand un nouveau coup de fil vient me surprendre à Oullins :

- Salut MONTET ! Tu fais toujours des photos de tableau ? Il y en a un à La Croix Rousse chez un antiquaire.

- OK ! Tu es vraiment un ami, Ernest ! Je te remercie.

En cours de journée, nouveau coup de téléphone en provenance de l’écomusée de Thizy :

- Mr MONTET, un représentant de Thizy de passage à Lyon a vu un « montet »chez un antiquaire. Vous allez le photographier ?

- Bien sûr, on venait juste de me mettre au courant. Merci pour votre coopération !

Et le lendemain par un temps très ensoleillé je me présentais à la vitrine de l’antiquaire de La Croix Rousse à LYON dans laquelle trônait une huile représentant deux entraîneuses dans une salle de café. Du début des années 1960. Le fils du commerçant me fit bon accueil et me permit d’aller photographier le tableau sur le trottoir d’en face inondé de soleil. Et je le vis tellement extraordinaire qu’il me tenta. Je photographiais plusieurs fois ces deux filles et le restituais au commerçant. Je repris le métro en direction de la rue de la Ré. Mais à la première station je fis volte face et remontais sur le plateau du Gros Caillou. Je courrais à ma Banque pour effectuer un retrait de 18OO euros. Pas de carte d’identité, ni CB, ni carnet de chèque, le retrait me fut refusé. Je me fis très persuasif et par un fax au guichet tenant mon compte le jeune employé put satisfaire ma demande de retrait. Quelques minutes après je retournais vers Oullins, mon tableau sous le bras, et du bonheur plein le cœur.

Je voulus aller plus avant dans cette aventure et rencontrais l’après-midi l’antiquaire pour connaître l’histoire du tableau :

- Vous avez raison Mr MONTET car c’est toute une histoire. Et croyez bien que je suis très heureux que ce tableau soit retourné chez vous après avoir séjourné depuis 40ans dans mon salon.

Il y a en effet une quarantaine d’années j’étais en affaire avec un antiquaire strasbourgeois et je me rendais chez lui. Je restais abasourdi devant un tableau magnifique et demandais de quel artiste il s’agissait.

- Comment, tu ne le connais pas ! C’est un gars de chez Toi ! Tu veux faire sa connaissance ? A mon prochain passage à Lyon je t’emmène chez lui, à THIZY.

Quelques mois après nos deux antiquaires rencontraient MONTET. Deux « entraîneuses » semblaient attendre un client ! Notre antiquaire croix roussien repartit avec elles.

J’ai essayé vainement de découvrir par ce dernier de nouvelles pistes lyonnaises. Il m’a répondu seulement :

- Il y a des « MONTET » à LYON !

Ces deux anecdotes, Ernest, je te les dois. Que ma joie de les raconter aujourd’hui te laisse à entendre l’énorme plaisir que tu as su me faire. MERCI !

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19 novembre 2007 1 19 /11 /novembre /2007 11:45

TEMOIGNAGE D’ELIANE DUMAS

 

Fille aînée de Maurice MONTET, elle vit à Arles et a 78 ans. Sollicitée pour témoigner sur son père, elle écrit à son frère René :

  

« Tu m’as demandé de rassembler mes souvenirs liés à notre Père. Je me sens quelque peu empruntée après avoir lu tout ce qui a déjà été dit sur Lui. De plus une partie de mes correspondances avec Maman entre 1955 et 1978 a disparu emporté par les crues. Je vais donc me borner à te rappeler certaines personnes ayant joué un rôle dans la vie de Papa :

 

Madame ANDRE : Institutrice de l’Ecole maternelle à THIZY .Passionnée de littérature, fréquentait régulièrement l’atelier de notre Père dont elle aimait la peinture. Elle avait l’habitude de prêter à Papa le dernier livre qu’elle venait de lire. Dans sa classe, à l’âge où l’on apprend « le corbeau et le renard » elle enseignait des extraits de poèmes de Boris VIAN.

Suzanne CHAUMONT : Elle peignait aussi et partait de temps à autre avec Papa, le cartable sous le bras pour chercher un paysage à peindre.

Mathilde OVIZE, férue de  l’histoire  DE THIZY  dont elle a écrit un livre abondamment illustré par Papa. Tous deux ont œuvré sans relâche pour préserver collégialement l’intérêt de leur cité.

Etienne POIRIER, peintre parisien apparenté à une famille LAGET de Thizy D’une grande originalité ne craignait pas d’accompagner Papa du Centre ville de Thizy jusqu’à  Chaboud en pyjama. Jeanine et moi étions scandalisées.

ARCHAMBAUD, peintre d’Amplepuis venait toujours au Bois Semé sur son imposante moto. Papa aimait beaucoup sa peinture. Il a dû participer à plusieurs expositions du groupe Arc-En-Ciel.

Joseph FOREST, Musicien, toujours en habit noir, habitant COURS. Longs cheveux et barbe blancs. Remplaçait de temps à autre René MERLIN comme chef d’orchestre. Sa voiture était une attraction une espèce de cercueil avec portes tenues par des ficelles. A rendre malade n’importe quel aventurier osant se faire transporter…

Lucien COUDURIER. Dentiste à THIZY. Grand Ami de Papa. Notre visiteur du dimanche matin. A fait avec Papa une retraite à l’abbaye de Hautecombe (73).Lucien, entré en mécréant en serait ressorti avec la FOI. Une anecdote invraisemblable : Papa retrouva dans le Père Abbé supérieur de l’Abbaye, un ancien marin qui avait navigué à la même époque, inscrit comme lui au 5° Dépôt à Toulon et avait donc effectué les mêmes trajets. Papa répliqua : » c’est simple il n’y avait alors que deux bateaux marchands : L’Andromède et l’Aldebarande. Moi j’étais sur l’Andromède ». Et le Père Abbé de répondre : »j’étais le Commandant de l’Aldrovande » Extraordinaires retrouvailles !

Robert JACQUET. Pilote d’essai à la base de BRETIGNY S/Orge. Nous régalait dans ses passages à basse altitude au-dessus de la maison enchaînant quelques acrobaties dont nous étions très fiers. Papa et Maman furent invités à son mariage.

Frère JACQUET. Fère mariste d’origine suisse .et ami de la famille .Prisonnier en 1940 et l’un des premiers libérés en 1945.

Albert BUISSONNIERE. (Surnom » DOP »). Ingénieur d’une grande entreprise : ALSTHOM. Papa et lui se sont connus dans la marine. Poète et musicien. Sa sœur Marcelle mariée à Lucien CHALON devinrent amis. J’ai habité 8 mois à Paris et me souviens avoir vu Papa un fleuret à la main faire quelques assauts contre Lucien. J’ai été étonnée par son adresse. Les BUISSONNIERE et les CHALON firent partie de la famille longtemps et nos retrouvailles furent toujours très chaleureuses.

Abbé PLASSE. Vicaire à THIZY Confident et directeur de conscience de Papa. Un fait très particulier. L’abbé PLASSE dirigeait alors le patronage de filles de Thizy à l’ancienne gendarmerie de Thizy, tous les jeudis. Papa pour je ne sais quelle raison  était venu voir l’Abbé PLASSE ce jeudi là et s’en prit avec colère à l’Abbé PLASSE au sujet d’un mur en mauvais état au pied duquel la plupart des filles du patronage goûtaient en profitant de son ombre.

 - « Ne craignez-vous pas, Mr l’Abbé, qu’il y ait danger pour les enfants assises là ? 

Et l’ Abbé PLASSE, imperturbable :

- « Mais que faites-vous, Mr MONTET, de leur ange gardien ? Homme de peu de foi ! »

Et l’Abbé PLASSE siffle le rassemblement, contrairement à l’habitude, côté immeuble. Et là, horreur, une grande partie du mur d’en face s’écroule. Providence ou pas le drame est évité d’extrême justesse.

René MERLIN. Camarade de classe de papa, les deux en concurrence pour la dernière place. Ensuite René MERLIN obtiendra deux prix de conservatoire de violon et de trombone à coulisse.  Donne à Camille, soeur de Maurice MONTET des leçons de piano. Il l’épousera en 1933. René et Maurice deviennent beaux-frères et formeront un fantastique tandem, grand amateur de petites histoires. René MERLIN s’impose vite au plan musical sur tout le secteur : harmonie et symphonie de THIZY, harmonie d’AMPLEPUIS, de COURS, clique de BOURG DE THIZY. Dirige la chorale paroissiale et celle du Groupe Arc-En-Ciel.

René DUMAS. Mon compagnon de route pendant 49ans.Entre 1945 et 1955 bâtit avec Maurice MONTET une relation profonde s’appuyant sur deux valeurs : ils sont tous les 2 des marins et René apprécie le style de peinture de celui qui deviendra son beau-père. Tous les deux ont quitté tôt leurs parents, tous deux ont voyagé au loin.

René achète 4 gouaches à Maurice. Il en recevra, en prime, une cinquième représentant une tête de Christ couronnée d’épines. Son encadreuse à Bordeaux,  subjuguée par ce visage, refusera de lui faire payer ce travail.

René possède une pléiade de qualités : archéologue, hydrographe et spécialiste du Rhône, il animera longtemps le club Spéléo LE MASC pour promouvoir ce sport et la beauté des grottes souterraines.

Il m’a emmenée dans de beaux voyages, le plus somptueux restant celui d’un mois et demi en Nouvelle Calédonie. Pour découvrir un peu et me faire aimer ces rivages et terres lointaines qui avaient laissé une si profonde trace dans le cœur de Papa. Nous avons cherché sans succès la trace de l’ANDROMEDE son bateau…

Voila, Frangin, ma copie terminée. J’ai oublié beaucoup de monde. Le Père fréquentait tant de gens. En vrac je te propose encore quelques noms : Armand LANOUX qui découvrit en 1944 dans une exposition un « Fauve inconnu » en la personne de Papa, Michel AULAS auteur de « l’Inconnu de Thizy »Bernard CLAVEL, écrivain talentueux,  Jean PUY  grand peintre roannais, Napoléon BULLUKIAN, grand mécène lyonnais, Théophile THEVENET, sculpteur, Louis SEVELINGES Pharmacien, René FILLON, journaliste, Roger CHEVALIER et Auguste DEMULSANT, les « pédagos », Le  Père BARRAS, curé de BOURG DE THIZY, le Père POIZAT qui avant d’être ordonné prêtre demanda à Papa de lui faire un calice en fer forgé, Pierre ETAIX l’homme du cirque, mari D’Annie FRATELLINI et talentueux cinéaste, André SCHOLLER, Mme BEGUE, Gisèle d’ASSAILLY, Docteur DELAGENEST, Docteur FUSTIER, Jean LACHAIZE, le Père Félix MICHEL, Eugène GARMIER, Charles BOUTTIER, Pierre MUGUET, Mme Roger SIROT… Que de monde a fréquenté la maison. ! Ajoutons à cette liste incomplète tous les amis et admirateurs de la peinture paternelle, celles comme Mme BURNICHON et Mme DUPOYET-METTLING qui ont publié un ouvrage sur MAURICE MONTET…

J’arrête. Ce travail de mémoire m’a vidée. Je l’ai accepté pour apporter ma pierre à l’édifice de tout ce que vous avez fait pour la mémoire de notre Père, pour remercier tous ceux qui travaillent dans l’Association Maurice MONTET » et que je félicite. Je suis très fière d’avoir été parmi ses premières admiratrices et de vivre parmi ses peintures et objets me rappelant les Parents.

 

ARLES le 07.11.2007

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13 octobre 2007 6 13 /10 /octobre /2007 17:02

René MARGOTTON, Peintre à PARIS- 95 ans, élève de Fernand LEGER

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(lettre à René MONTET)

 

La relecture de votre lettre m’a rappelé les rares instants où j’ai pu discuter et voir Maurice dans son atelier. Nous sommes restés en bonne amitié et correspondance. Je l’estimais beaucoup. Et sans vouloir exagérer je le considérais comme un « MAITRE », le « Maître de THIZY ».

 Je lui avais dit, il faut que ton pays (THIZY) crée un musée pour ton œuvre !

 Je suis heureux de savoir que vous lui consacrez une sorte de culte, la mémoire de ce grand peintre est ainsi sauvegardée.

J’ai de votre père une très belle aquarelle, je vous en adresse la photo.


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11 juin 2007 1 11 /06 /juin /2007 15:37

Témoignage Guy POUJADE à COLLIOURE – 75 ans.

 

René. Je te transmets la photo de deux gouaches de ton Père.  J’ai en effet appris par ton frère Alain la constitution de ton inventaire.

 

La première représente une scène croquée à l’intérieur du Café BENAT à la place St JEAN à THIZY. On y reconnaît en premier plan  Joannès  BARRIQUAND, cultivateur à La Paix MARNAND.

 

 

 

En deuxième plan, un habitué prénommé Julien. Ton père aimait l’athmosphère des bistrots où  l’alcool aide souvent à noyer les chagrins, sensible qu’il était à la misère humaine.

 

 

 

 

 

La deuxième gouache, l’attelage, point de passage obligé pour ceux qui aiment la peinture de MONTET .Le mien comporte un « plus » en ce sens qu’y figurent les deux filles de rue qui hantent parfois les ruelles qu’il peint.

 

 

 

 

 

 

 

Je garde de ton Père un excellent souvenir, à cette période où il animait le Syndicat d’Initiative à THIZY. Il m’arrivait fréquemment d’entrer pour le voir peindre. Tout à sa concentration sur l’œuvre en cours il parlait par bribes de phrases, alimentant la relation.  Je me souviens clairement d’une anecdote où l’on retrouve son tempérament entier, sans concessions :

 

 

 

 

 

 

 

Un jour, alors que je  lui parlais de la peinture abstraite créée par  Wassily.  Il « barbouilla » sa toile de toutes les couleurs dans tous les sens, la plia en deux, la posa à terre, marcha dessus en la piétinant…..la déplia sur le chevalet et me dit : « Tiens, voila de l’abstrait !! Etonnant !

Ton Père ? Un sacré tempérament !

 

 

 

 

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11 juin 2007 1 11 /06 /juin /2007 15:33

Témoignage Fernande BARDIN- LA  MULATIERE (69) - 85 ans.

 

Vous ressemblez à votre Père dont je me souviens avec un peu de nostalgie.

 

 

Mes parents habitaient THIZY dans les années 30. J’avais une quinzaine d’années en  35/36.

 

 

 

 

Assez bonne en dessin,  je m’intéressais beaucoup à ces tableaux que votre Père exposait chez Demathieu à THIZY. C’était un vitrier qui à l’occasion faisait quelques encadrements

 

 

 

 

 

 

Ses toiles me fascinaient par leurs couleurs vives, chaudes…….

 

 

 

 

 

 

 

 

Je n’avais qu’une envie : aller trouver celui que certains nommaient déjà « le Maître » et lui demander de m’enseigner l’art de l’aquarelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mes parents durent rapidement m’acheter une mallette à peinture, un trépied, un chevalet pliable. Et nous avons démarré ces séances de peinture sur nature. Quelle aventure ! Les gens curieux venaient nous voir, regarder notre travail. J’étais intimidée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je me souviens d’avoir posé mon matériel dans la Rue Porte Jacquot, en compagnie de Maurice MONTET. Tout en travaillant il me donnait des conseils en matière de perspective.

 

 

 

 

 

 

 

J’étais heureuse de mon travail qui venait bien. Puis vint le moment où il plia son matériel. Je m’arrêtais et vins voir ce qu’il avait peint. Ce fût pour moi la REVELATION. J’en sens encore des frissons. Sa toile était d’une beauté !!! Et la mienne d’une insignifiance !!!! J’ai vu

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout le chemin qu’il me fallait encore parcourir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une autre fois nous nous trouvions vers une ferme située, à Sabatin, à la sortie de Thizy. Il l’a montré comment peindre une aquarelle, la nécessité de « l’enlever » dans la demi-heure, faute de quoi on subit les changements de luminosité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je me souviens aussi d’avoir peint chez lui un bouquet de fleurs avec cet ordre qu’il me donna et dont je garde la fierté : « Stop, ne touchez plus rien ! ». J’ai  pendant quelques instants pu songer que j’avais satisfait mon professeur et égalé son immense talent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai quitté Thizy, J’ai continué à peindre mais me suis mis à la sculpture, une autre discipline proche du dessin et de la peinture.

MONTET ?.... Un temps très enthousiaste de mon adolescence. J‘avais quinze ans ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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13 avril 2007 5 13 /04 /avril /2007 17:56

 

J’ai toujours aimé dessiner. Un jour que je m’employais au portrait de ma mère j’eus la visite de Jean un copain.

 

- Salut Jo, que fais-tu de beau ?

 - Ma Mère, mais je ne m’en sors pas.

 

 

 

 

Bouge pas, je vais te mettre en relation avec Maurice MONTET, il t’aidera.

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est ainsi que j’ai fait sa connaissance. Il avait récemment créé le groupe Arc-En-Ciel regroupant des gens de tous ages et tous horizons affichant des dispositions artistiques : certans restauraient et fouillaient une chapelle, d’autres dessinaient ou peignaient, d’autres chantaient, d’autres philosophaient. Un peu hétéroclite ce groupe dégageait une chaude ambiance dans laquelle je me sentis vite à l’aise.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des visages remontent à la surface : Milo MASSON, Lulu BERERD, Mizou  SUCHEL, Pite DEMICHEL, Armand GRANDE, FANTOZZI et sa guitare, Pierre DOLSO, Paulette PALAIS, Roger CHEVALIER et Guste DEMULSANT les pédagos, Jean LATHUILLERE, France MARTEL Maté ESTRA, Andrée BEROUJON………….C’est vieux, c’était en 1949

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Félix, qui devait devenir mon mari vint bientôt nous rejoindre. Des amis sympathisant : Michel HUZEL, Pierre DURAND, Albert GOUTTENOIRE gravitaient fidèlement autour de se groupe à partie duquel sous la baguette de René MERLIN allait se créer la chorale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous nous réunissions tous les jeudis chez MONTET au bois Semé dans cette petite salle à manger ayant un jour contenu 24 membres. Une ruche bourdonnante et tourbillonnante. C’était l’occasion de séances de dessin sous la conduite du « MAITRE » qui corrigeait nos défauts de perspectives et nous donnait ses conseils.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je me souviens des expéditions le dimanche pour aller débusquer un groupe de gitans et ses roulottes campant dans les alentours. Maurice, chef d’expédition était en moto et nous suivions en vélo.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette période me ramène à celle, plus ancienne où une troupe théâtrale existait à THIZY. Maurice MONTET et son ami BRUCKERT en faisaient les décors. Cela se passait au Fort Chabrol à THZY. Joseph FOREST était l’animateur de l’orchestre. Un jour où il le dirigeait, dans une belle envolée de bras, ses deux poignets en celluloïd furent projetés à plusieurs mètres déchaînant l’hilarité des spectateurs du premier rang

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MONTET m’a toujours impressionnée. Tout le monde l’appelait déjà « Maître » titre que tous lui reconnaissaient. MERLIN lui aussi avait une aura. Deux personnalités qui ont marqué les années d’après guerre à THIZY.

MONTET posait beaucoup de questions à ceux qui le côtoyaient. C’était un homme de foi et il ne répugnait pas à afficher ses convictions .religieuses. Nous avions comme locataire un homme profondément marqué par son opposition à tout ce qui était religieux. Et pourtant MONTET en a fait son Ami. Le considérait-il comme une brebis à ramener au bercail ?  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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13 avril 2007 5 13 /04 /avril /2007 17:54

 

 

Une démonstration que n’est pas muse qui veut et que l’être n’est pas de tout repos, surtout quand l’artiste sait se révéler intransigeant et colérique…

 

Tous mes frères et sœurs ont posé plus ou moins souvent  au cours de nos jeunes années. Cependant, je ne crois pas me tromper en estimant que pour le nombre de fois, j’arrive en tête de la fratrie. A cette époque, j’étais très mince et ce n’est pas un hasard si l’on me surnommait « la sauterelle », « l’arbalète » ou encore la « larmuse ». Ma ligne filiforme et mes longs cheveux devaient inspirer « le Maître », de même que les diverses poses que je prenais tout naturellement. Je l’ai même entendu dire une fois à ma mère, alors qu’il m’avait demandé de prendre l’attitude d’un personnage marchant, un bâton à la main : « elle a du grain quand même, elle pige tout de suite ! ». Tout lui paraissait bon à croquer ! Que ce soit en faisant un devoir ou encore en apprenant une leçon… Mais le plus souvent, c’était à l’occasion des « bains de pieds ». A cette époque, nous n’avions pour faire notre toilette qu’une minuscule « souillarde » dont l’exiguïté ne permettait pas que l’on puisse mettre une bassine à terre pour y faire trempette... Alors, il fallait « trimballer » tout l’attirail au beau milieu de la cuisine en espérant qu’aucun opportun ne vienne déranger. Mon père sortait le carnet de croquis de sa poche et la mine de plomb, le fusain ou la sanguine, tenus d’une main sûre, courait sur le papier, ébauchant une étude qui, plus tard, serait reproduite sur toile. En principe, ces séances ne duraient pas longtemps, c’est lorsque je voyais arriver chevalet, chassis, tubes et pinceaux que les poses étaient beaucoup plus longues et pénibles à tenir. Des crampes se faisaient sentir dans les jambes ou les bras. S’il s’agissait d’un portrait, il fallait en permanence fixer le peintre. Bientôt les paupières devenaient lourdes et il fallait lutter contre le sommeil, les épaules s’affaissaient naturellement et l’on était envahi de fourmillements un peu partout. Chaque moindre relâchement était sanctionné d’une remontrance. Alors, « le modèle » sursautait et reprenait aussi bien que possible la pose initiale... La répétition et la durée rendaient ces séances difficilement supportables.

 

Autre témoignage de Jeannine MONTET :

Lorsque Maurice MONTET met « système  débrouille » et talent à profit pour le plaisir de ses tout petits...

 

 

 

 

 

 

L’argent manquait cruellement à la maison. Une année, je me souviens que pour Noël, notre Père avait réalisé des jouets en bois pour les plus petits. Je revois entre autre un petit train peint en vert avec sa locomotive et ses deux wagons. Ou bien encore ces trois petits cochons formés au tour à bois, bien laqués en rose et qui brillaient comme des « sous neufs ». C’était peut-être très modeste comme cadeau, mais certainement du bonheur assuré pour les enfants en cette nuit magique. De ses doigts, notre Père pouvait faire tout ce qu’il voulait. Chaque fois avec les moyens du bord, c'est-à-dire sans aucune dépense mais avec tellement d’ingéniosité ! Par exemple pour le patronage dont je faisais partie, je devais apporter quelque chose qui devait avoir trait au voyage. Il confectionna alors une roulotte d’une vingtaine de centimètres dans un carton souple ; y découpa portes, fenêtres et volets ; fabriqua des marches en bois, genre échelle de meunier, le tout agrémenté de quelques coups de pinceaux. Des roues naquirent de lino à graver assez épais. De chaque côté de cette roulotte, sous l’arrondi de la toiture, un fil de fer habilement tordu imita deux appliques en fer forgé. Au bout de l’une d’entre elle, il accrocha un récipient qui n’était autre que le bouchon d’un tube contenant des comprimés au nom toujours très connu. Sur les escaliers, il campa un gitan au visage superbement sculpté dans un marron d’inde. L’armature métallique des bras et des jambes se dissimulait sous une chemise en tissu jaune d’or et un pantalon de toile noire. Hélas ! Il n’y avait pas de cheval ! Je n’étais pas peu fière d’emporter cet objet au « patro’ ». Je l’ai d’ailleurs conservé bien longtemps par la suite. 


 

 

 

Notre Père réalisa également pour notre Mère deux ou trois petites boîtes de différentes tailles  avec leur couvercle en bronze ouvragé destinées à préserver poudre de riz et fard à joues. Il réalisa tant d’autres créations, alliant la dextérité manuelle à la conception artistique.

 

 

 

 

Plus tard, de notre sous-sol naquirent des vitraux de dalles de verre aux couleurs chatoyantes. Là encore*, Lucien (BERERD), son gendre sera son assistant, n’hésitant pas à se lever la nuit pour humidifier le béton afin de le refroidir, lorsque la prise était trop rapide.

 

 

 

 

Tous ces petits chefs d’œuvre prirent place dans des églises, restaurants, coopératives viticoles ou encore chez des particuliers. Le temps ne comptait pas, c’était de l’artisanat au service de l’ART.
__________________________________________________________________

* Lucien BERERD, marié à Jeannine, assista souvent Maurice MONTET avec qui il partageait la passion de la peinture. Lui-même peignit, notamment des paysages enneigés. Il l’assista notamment à la forge où Maurice MONTET créa des œuvres en fer forgé.

 

 

 

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13 avril 2007 5 13 /04 /avril /2007 17:51

 

ARMAND est arrivé à THIZY en 1946 pour seconder un confrère coiffeur pour dames. C’est la fête au pays et il a fort à faire. La fête foraine et ses guirlandes se mettent en place.

 

 

Le soir, un défilé aux flambeaux à travers la ville incite les gens à sortir et à se rendre en masse sur cette grande place de Thizy garnie de manèges de toutes sortes. C’est la cohue. Les enfants sont fous. ARMAND est joyeux. Mais à travers le tintamarre son regard est attiré par un personnage légèrement à l’écart, un béret solidement fixé sur la tête. Etrangement immobile, le regard dans le vague. Cet homme fouille dans sa veste et en ressort un carnet puis un crayon, se met à dessiner. ARMAND est fasciné. Lui-même aime dessiner mais il n’aurait jamais pensé pouvoir saisir ce qu’il voit. Il aimerait aborder cet homme mais sa réserve naturelle l’en empêche. Il cherche une connaissance  pour pouvoir se renseigner. Cet homme est connu pour « faire partie de la fête ». Il vient de rencontrer Maurice MONTET.

 

 

 

 

Quelques jours se passent. Son emploi qui devait être temporaire se transforme en association. ARMAND emménage à Thizy dans une petite maison tout proche de celle du peintre et Mme GRANDE sa mère vient le rejoindre. ARMAND va très vite faire la connaissance de MONTET et trouver avec lui de nombreuses affinités : le dessin, la peinture, la musique , le chant .la religion….

 

 

 

 

 

 

MONTET crée cette année-là le groupe ARC-EN-CIEL. ARMAND en sera un des premiers adhérents et suivra activement une de ses premières activités : la restauration de la chapelle St Georges à THIZY.

 

 

 

Ceux qui dans le groupe Arc-en-ciel sont attirés par le dessin se retrouvent fréquemment chez MONTET pour dessiner. L’ambiance y est passionnée : LULU, MILO, JO, FELIX, ROGER, AUGUSTE, PITOL,…..une belle bande de copains. Dés lors on verra « Arc-En-Ciel  exposer toutes les années à  l’Hôtel PLAA à Thizy.

L’amitié de Maurice et d’Armand s’approfondit. En 1953 elle se concrétise par un voyage ensemble à PARIS, lors d’une exposition de MONTET ; C’est l’occasion pour Maurice de rencontrer son ami Armand LANOUX qui dédicace son dernier ouvrage. Il nous gratifiera d’un très cordial autographe. C’est lors de ce séjour que MAURICE fera le croquis d’une péniche sur le canal St Martin qu’ARMAND  achètera sitôt rentré à THIZY.

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1956 tous les amis de MONTET et ceux du groupe ARC-EN-CIEL se réjouiront d’avoir vu Maurice lauréat de l’émission « Le Rêve de votre vie »   Son rêve d’exposer à Paris se réalisait  à la Galerie BERNHEIM Rue de la BOETIE.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Car l’amitié n’est pas le seul ressort de ARMAND. C’est son goût pour le style de peinture  qui frappe au cœur. Ses fêtes foraines, ses défilés aux flambeaux, les feux de bengale dans la nuit, la foule, tout ce débordement de joie dans la fête….Les œuvres que nous détenons de MONTET sont autant de « coups de cœur ». ARMAND a » senti « vibrer l’artiste et l’a très bien rendu au travers de deux portraits de Maurice bien maîtrisés..

Nous avons quitté THIZY en 1972  Armand et Maurice ont continué de correspondre régulièrement jusqu’au 9 Janvier 1987. Armand est mort le 5/4/1987. Alain et Michel,  mes enfants partagent maintenant cet attachement à la peinture de MONTET et l’ont manifesté dans leur participation à ce témoignage.

 

 

 

 

 

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13 avril 2007 5 13 /04 /avril /2007 17:45

Notre amitié a grandi au fil du temps. Il peignait, c’était inhabituel à Thizy. Mais sa peinture ne semblait faire qu’un avec Lui. Je compris un peu plus tard  que c’était son moyen d’expression. Créer quelque chose au pays , être reconnu, m’impressionnait. 

Aujourd’hui ses fers forgés notamment son Chemin de Croix, sa peinture, nous restent. MONTET a marqué son temps. Son œuvre demeurera. 
Ma mémoire n’est pas très fidèle. J’ai dû connaître MONTET autour de 1928. Il travaillait chez BERTHAUD. J’avais une affaire de réparations de motos et j’avais recours à LUI pour des travaux de mécanique que je ne pouvais réaliser. 
Plus tard, aux environs de 1948 Maurice créa le Groupe Arc-En-Ciel et pratiqua à la chapelle St Georges des fouilles visant à enrichir l’histoire de Thizy. Je m’y suis intéressé .Il y avait là le Docteur FUSTIER qui nous a apporté ses connaissances professionnelles Les réunions Arc-en-Ciel , les jeudis, au Bois-Semé étaient des temps forts, De bons moments partagés.
OUI, MONTET était un curieux personnage. C’était quelqu’un ! Lui et moi avons eu de fréquentes discussions sur la religion. Parfois ses convictions frisaient l’intolérance mais  il s’agissait plutôt de questionnements personnels qu’il souhaitait partager recherchant l’avis de son ami. C’était un vrai croyant.

Je me souviens plus précisément de deux anecdotes :


MONTET ne conduisait pas et je le remontais fréquemment du centre ville chez Lui. chez lui. C’était sur mon chemin.
Un jour il me demande si je  pouvais  l’amener au Tribunal de Villefranche  S/ Saône où il était convoqué en tant que juré. J’acceptais volontiers. Or ce jour, le tirage au sort des jurés laissa Maurice de côté. Assis tous deux au fond de la salle, je le vis sortir son carnet de croquis et « saisir »différentes scènes. Son habileté, sa rapidité m’étonnèrent. Quelle justesse, quelle sûreté dans le dessin. ! Ma surprise ne devait pas s’arrêter là. Dès notre retour à THIZY, MONTET  mit une toile sur son chevalet , prit sa palette, y rajouta un peu de peinture, et attaqua la réalisation d’une des scènes » croquées » le matin. Instants prodigieux au cours desquels je vis naître une œuvre. Je revivais l’atmosphère particulière du tribunal. C’était étrange ! Comment MONTET avait-il pu la saisir ainsi et la restituer avec autant d’intensité ? J’ai été impressionné. Mon Ami avait quelque chose en lui. C’est peut-être une des raisons pour lesquelles sa peinture m’est devenue si familière. MONTET pour moi, c’est l’art de peindre.

Autre souvenir qui me revient : la sortie pique-nique de nos deux familles au  château de GATELIER. Il faisait beau. Les femmes s’affairaient à « dresser la table » J’avais un formidable creux à l’estomac. J’interpelle Maurice :            
  Dis donc MONTET est-ce qu’on mange aujourd’hui ou demain ? Je ne mange pas, j’ai un tableau à faire !                                
Et MONTET disparaît. Tout le monde se met à table. Vers la fin du repas Maurice revient, un tableau dans les mains :

 Tiens Michel, c’est pour Toi.         

Voila ce que je peux vous dire de Maurice. Je n’aime pas spécialement « remuer le passé » mais j’ai eu plaisir à vous parler de LUI.

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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13 avril 2007 5 13 /04 /avril /2007 17:41

Extraits de l’ éloge funèbre de Maurice MONTET le 9 Juillet 1997

 …/….

 

Observateur impitoyable et tourmenté, il parvient à harmoniser le chatoiement des couleurs et les formes pour faire partager ses émotions et son regard attendri sur les réalités humaines de la vie quotidienne.

Et bientôt il se consacre entièrement à son art, porté par un idéal où s’entremêlent étroitement le désir de s’exprimer, le besoin de se libérer, l’amour des siens, enfin sa foi chrétienne puisée au cœur de l’Evangile.

Au prix d’une recherche perpétuelle et d’un labeur persévérant, encouragé par les plus grands écrivains et peintres, il parviendra à la notoriété au plan national, ses œuvres seront exposées dans les plus célèbres galeries parisiennes et figurent actuellement en bonne place dans plusieurs musées de Paris et de Provinces.

Quel exemple ! L’ouvrier forgeron aux mains rudes et au coeur sensible, le modeste inconnu de Thizy, livré à lui-même, devient le « Maître de Thizy ».

Et, ancré dans sa terre natale, il va continuer de peindre jusqu’à la limite de ses forces, se souvenant de la vibrante exhortation lancée par le grand poète anglais : » continue quand il ne reste plus en Toi que la volonté qui te dit : continue ! »

Ainsi, après s’être lancé sur les voies incertaines des immenses étendues salées, après avoir continué d’aventurer sa vie par la création, elle aussi incertaine, sur l’enclume du forgeron puis sur le chevalet du peintre, il est resté fidèle à lui-même, debout et digne, avec sa pipe et son béret, avec sa belle simplicité naturelle, avec son humour inlassable.

Cher Maître, mon cher Ami Maurice, merci de nous avoir donné l’exemple du courage et de la modestie, de la générosité et du respect de l’Autre, de la dignité et du sens de l’honneur. Nous en avons beaucoup besoin au temps que nous vivons.

Votre marque restera. Et après nous, vous serez encore là car c’est le privilège et la lourde responsabilité de l’artiste que de survivre par ses œuvres.

Nous sommes dans la peine mais notre consolation est de savoir que vous reposez en paix près de Marguerite, sous la protection de Celle que vous avez priée si souvent et qui vous a tout de suite reconnu comme l’un des siens. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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