Petit fils de Maurice MONTET, j’ai été très touché en contemplant une à une ces œuvres sur le thème de la fête. Toutes m’ont emporté loin. J’ai eu l’impression d’être à ses côtés, complice assis à côté de son chevalet ou de son éternel carnet à croquer. Je suis entré dans l’époque de ces scènes chaleureuses et chamarrées où les femmes portent le chapeau. Il m’a semblé entendre la cacophonie de la fête, les rires des enfants et de leurs parents qui rient et parlent fort, accompagnés des amis ou de la famille, tous ceux qui ne demandent qu’à passer un bon moment. Il m’a semblé ressentir l’ivresse de la fête, la joie mêlée au plaisir de goûter à ces moments forts de la fête, trêve dans un quotidien souvent difficile, marqué par les épreuves de la vie. Je me suis emplis les yeux de la lumière forte des stands, des joyeuses couleurs des lumignons, des guirlandes et des manèges endiablés. J’ai senti l’odeur entêtante de la poudre des stands de tirs où les coups claquent et le parfum suave des pommes d’amours écarlates. D’un coup toute mon enfance m’est revenu et m’a bousculé. Il me semblait que mon grand père me souriait.